«La situation est devenue critique dans les usines du Groupe chimique tunisien (Gct)», s’inquiétait, lundi, un responsable du Groupe, cité par l’agence Tap.
«Toutes les activités sont suspendues en raison de la vague de protestations observées depuis une dizaine de jours par des diplômés du supérieur», a indiqué ce dernier.
Les protestataires, qui bloquent l’entrée de l’usine d’acide phosphorique et de l’usine Dab relevant du Gct, exigent la proclamation immédiate des résultats du concours organisé par le groupe pour le recrutement de 650 nouveaux agents. Concours auquel 8.800 candidats se sont présentés et dont la proclamation des résultats semble avoir été retardée pour éviter les réactions de dépit des candidats recalés, comme cela s’est passé, il y a quelques semaines, lors de la proclamation des résultats du concours de recrutement organisé par une autre entreprise publique, la Compagnie de phosphate de Gafsa (Cpg).
Le responsable de la Cgt, cité par la Tap, a déploré les importantes pertes financières enregistrées dans cette entreprise nationale, qui est obligée en plus, de payer les pénalités des retards des navires commerciaux qui attendent toujours au port commercial de Gabès. Pis encore, si la situation perdure, le Groupe risque de perdre plusieurs marchés extérieurs.
Les sit-in répétés sont, en effet, de nature à perturber la chaîne de production dans les entreprises industrielles qui s’approvisionnent en matières premières du Gct.
Les activités agricoles n’en demeurent pas moins concernées par cette crise. Plusieurs agriculteurs se sont dits inquiets des répercussions que peut avoir la pénurie des engrais chimiques produites par le groupe sur la récolte des grandes cultures.
I. B. (avec Tap).