Un partenariat tuniso-libyen se profile à l’horizon de 2012 pour reconstruire des logements, des hôpitaux, des complexes commerciaux... en Libye. Professionnels en bâtiments, ne pas s’abstenir.


Abdelmajid Mohamed Kchir, président du Syndicat libyen des bâtiments (organisme non gouvernemental) a appelé, mercredi à Tunis, les sociétés des travaux publics tunisiens et libyens à mettre la main dans la main et à renforcer leur partenariat face aux concurrents étrangers souhaitant contribuer à la reconstruction de la Libye. Et d’indiquer que ce regroupement permettra aux entreprises tunisiennes et libyennes d’entrer en partenariat avec leurs homologues de l’étranger, pour réaliser des projets «stratégiques» en Libye.

Créer des regroupements entre voisins

«Nous ferons en sorte que les projets d’habitat et d’équipements collectifs soient réalisés uniquement par les sociétés libyennes et les entreprises mixtes tuniso-libyennes», a ajouté M. Kchir.
Ameur Ali Almasroub, président du comité technique au sein du syndicat libyen des bâtiments, a insisté, de son côté, sur «la nécessité de diversifier les regroupements pour toucher tous les secteurs économiques», a-t-il proposé.

Selon lui, la constitution de groupements doit être régie par des lois aussi transparentes qu’efficaces qui accordent aux investisseurs tunisiens et libyens les mêmes avantages dans les deux pays. «Les étrangers veulent se partager les marchés de la reconstruction de la Libye dont le coût est estimé sur le court terme, à 80 milliards de dinars libyen, et à 400 milliards de dinars libyens sur le long terme».

Chokri Idriss, président de la Fédération tunisienne des entrepreneurs de bâtiment et travaux publics (Ftebtp) a appelé les autorités libyennes à «mettre en œuvre un programme d’actions», afin de permettre à plus de 30 sociétés tunisiennes et tuniso-libyennes, de parachever les projets fonciers dont les travaux de construction ont été arrêtés suite au déclenchement de la révolution du 17 février 2011.

Contrats de 2 milliards de dinars libyens

Ces entreprises, a-t-il relevé, sont liées avec les parties officielles en Libye par des contrats dont la valeur dépasse 2.000 millions de dinars libyens, relatifs à la réalisation de projets de logements, de complexes commerciaux, d’hôtels, d’hôpitaux, d’universités, de grands ouvrages, de routes, d’aéroports et de ports».

M. Almasroub a rappelé que la Tunisie compte aujourd’hui plus de 2.800 sociétés de Btp qui, pour la plupart, exercent sur les marchés maghrébins et africains (Libye, Mauritanie, Mali, Togo, Cameroun, et Côte d’Ivoire...).

Source : Tap