Sans surprise, le volet social occupe une large part du budget de l’Etat pour 2012, fixé à 22.935 millions de dinars (MD), annonce le nouveau gouvernement.


Ce volet représente 68% des dépenses de gestion, estimées à 13.540 MD et 68% des dépenses de développement, évaluées à 5.200 MD.

70% du budget proviennent des ressources propres et 30 % de l’emprunt. Les prévisions se basent sur trois hypothèses : la reprise de l’activité économique, la mobilisation des ressources et une meilleure répartition des dépenses.

Trois hypothèses

Selon le document de budget, présenté par l’agence Tap, la première hypothèse s’inspire des résultats prévus de l’évolution des différents indicateurs économiques, conformément au modèle de développement pour 2012, de l’adoption d’un prix de référence du pétrole de 100 dollars le baril pour toute l’année, ainsi que d’un niveau de production des hydrocarbures de 3,760 millions de tonnes de pétrole et de 3,355 millions de tonnes équivalent pétrole de gaz naturel.

La seconde hypothèse prévoit de consacrer au budget de l’Etat 400 MD en tant que ressources provenant de l’argent et des propriétés confisqués au profit de l’Etat, ainsi que la mobilisation de ressources extérieures de l’ordre de 3.959 MD dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale, en vue de renforcer les différentes réformes économiques et sociales.

D’après la 3e hypothèse, 37,3% des dépenses (8.565 MD) seront consacrés aux salaires contre 7. 653 MD prévus pour 2011, soit une hausse de 12,1%. Ces prévisions ont pris en compte les augmentations salariales dans la fonction publique décidées en 2011 ainsi que le recrutement de 21.138 agents (5.089 dans l’éducation, 3.203 dans la santé, 3.075 dans la sécurité, 1.893 dans la jeunesse et sport, 1.356 dans la justice, 978 dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique...).

Déficit budgétaire à 6% du Pib

Le projet de budget de l’Etat vise à contenir le déficit budgétaire à 6% du Pib, pour un volume de la dette publique de 46,2 % du Pib, fin 2012, contre 43,3%, fin 2011.

Selon le document de budget «6% est considéré comme un taux acceptable, eu égard aux conditions exceptionnelles par lesquelles passe l’économie nationale. Il s’agit à l’avenir, de maîtriser le déficit et de le maintenir à un niveau bas pour abaisser le niveau de l’endettement public.»

4.070 MD ont été alloués au remboursement du service de la dette publique (principal et intérêts) et pour permettre à l’Etat d’honorer ses engagements aux plans intérieur et extérieur, surtout que la Tunisie aura à rembourser en 2012, 960 MD au titre de l’emprunt émis en 2002, sur le marché financier international (650 millions de dollars) ainsi que des bons du trésor assimilables (420MD).

Le document du budget table sur une pression fiscale de l’ordre de 19,3%, en tenant compte de la fiscalité sur les produits pétroliers et de 17,8%, hors pétrole.

I. B. (avec Tap).