La Fédération tunisienne de l’hôtellerie (Fth), qui appréhendait l’arrivée d’Elyes Fakhfakh, pas assez spécialiste à son goût, à la tête du ministère du Tourisme, a rendu visite, jeudi matin, au nouveau ministre au siège de son département.
Au cours de la réunion, les hôteliers ont remis de nouveau sur la table la situation difficile du secteur hôtelier et ses problèmes récurrents : l’endettement du secteur, l’ouverture du ciel, le bradage des prix, la qualité des services et la faiblesse des budgets de promotion.
Pour aider à relancer l’activité touristique, les hôteliers ont insisté sur la poursuite de l’effort de communication sur la nouvelle réalité du pays et sur les conditions de sécurité afin de rassurer les marchés émetteurs. Ils ont aussi souligné l’urgente nécessité de lancer des campagnes promotionnelles pour l’année qui commence.
Les membres du conseil exécutif de la Fth ont réitéré leur appel à trouver des solutions urgentes au problème de l’endettement du secteur, qui a un impact négatif sur la qualité des prestations et l’image même de la profession. Ils ont demandé, par ailleurs, d’accélérer le traitement du dossier de l’ouverture du ciel afin de renforcer les flux touristiques en direction de la Tunisie.
Le ministre du Tourisme a expliqué, pour sa part, que la priorité porte davantage sur la relance du secteur au cours de 2012. Il a, à cet effet, rappelé la volonté du gouvernement actuel de soutenir le développement du secteur et d’accroitre sa visibilité alors que le paysage touristique mondial est marqué par un rude contexte concurrentiel et l’émergence de nouvelles tendances auxquelles il faut apporter des réponses adaptées. Il a en outre exhorté les professionnels du secteur à faire de la qualité du produit touristique une préoccupation majeure.
Concernant les réformes structurelles, annoncées depuis des années et constamment reportées aux calendes grecques, M. Fakhfakh a affirmé qu’elles ne sauraient réussir si elles n’étaient pas basées sur la concertation en vue d’asseoir les conditions de pérennité du tourisme tunisien.
Le secteur est appelé à rattraper des retards enregistrés notamment dans la maitrise des nouvelles technologies de l’information, la diversification de l’offre, la formation professionnelle et la qualité des services, a affirmé le ministre. Qui a souligné l’importance de l’ouverture du ciel pour le développement du secteur. Des discussions seront engagées avec le ministère du Transport en vue d’accélérer le processus de l’Open Sky.