Comment la Bad pourrait-elle soutenir l’économie tunisienne, diversifier la coopération et créer de nouveaux mécanismes de financement ?


Selon Jacob Kolster, directeur du département régional Afrique du Nord, à la Banque africaine de développement (Bad), l’une des missions de la banque est de coordonner entre les entreprises financières internationales, dans le cadre du «partenariat de Deauville», issu du Sommet du G8 à Deauville en France, en mai dernier, qui œuvrera à consolider les liens entre la Tunisie et les institutions financières internationales afin d’identifier de nouveaux domaines de coopération.

Au cours d’un entretien, mardi à Tunis, avec Houcine Dimassi, ministre des Finances, M. Kolster a réitéré la volonté de la Bad, dont le siège provisoire est à Tunis, de renforcer son soutien à l’économie tunisienne et le souci de la Banque de diversifier la coopération et de créer de nouveaux mécanismes de financement.

Le ministre des Finances a mis l’accent, de son côté, sur les pressions exercées sur le budget de l’Etat, en cette période, tant au niveau des ressources, en raison de la baisse des recettes fiscales et de la diminution des transferts des entreprises, qu’à celui des dépenses, compte tenu des engagements de la Tunisie à payer ses dettes, extérieures et intérieures, et de la hausse des dépenses de subvention.

Le ministre a notamment relevé que la loi des finances complémentaire, en cours d’élaboration et qui devra être prête avant le 31 mars, permettra de fixer les besoins du pays, en cette période transitoire, d’identifier les hypothèses à travers lesquelles les ressources propres seront consacrées et d’étudier les possibilités du recours aux marchés financiers intérieurs et extérieurs.

M. Dimassi a fait remarquer que la Tunisie compte, en cette conjoncture délicate, sur les efforts de ses partenaires traditionnels et veille également à diversifier ses partenaires économiques afin de relancer la croissance.

I. B. (avec Tap)