Création d’emplois, allègement des charges des entreprises, contribution des banques, sécurité... Tels sont les mots clefs d’une rencontre entre les hommes d’affaires samedi à Sfax.


Lors de sa rencontre avec une délégation d’hommes d’affaires, Tarak Cherif, président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect) a tout d’abord souligné la nécessité de garantir des conditions sécuritaires propices à l’activité des entreprises, tout en évoquant les problèmes internes et externes vécus par les unités de production en Tunisie, avant et après la révolution.

Selon M. Cherif, la création d’emplois et la relance de l’économie nationale sont tributaires de l’amélioration de la situation des entreprises. Aussi s’agit-il d’alléger les charges qui affectent leur compétitivité, dont la hausse du coût du transport et, notamment, du transport maritime, l’augmentation du coût de l’énergie, la faible contribution des banques au financement des projets et les charges fiscales.

Par la même occasion, M. Cherif a préconisé la révision du code d’incitation à l’investissement, en accordant la priorité aux investissements privés plutôt qu’aux investissements publics. Evoquant l’importation «anarchique», il a appelé l'Etat à renforcer le contrôle technique afin de sauvegarder la production nationale. Et de faire remarquer que le gouvernorat de Sfax est l’une des régions les plus touchées par ce phénomène.

Au chapitre du développement régional, M. Cherif a passé en revue les insuffisances enregistrées dans le domaine de la micro-finance, notamment dans le milieu rural. «Ce mode de financement est retenu comme l’un des principaux mécanismes de lutte contre les disparités régionales», a-t-il dit. Sur un autre plan, M. Cherif a mis en avant les grandes opportunités d’exportation qu’offrent le marché africain et les marchés voisins, comme la Libye et l’Algérie, mettant l’accent sur le rôle du Fonds d’accès aux marchés d’exportation (Famex) et le Centre de promotion des exportations (Cepex) dans ce domaine.

De son côté, Abderrazak Zouari, ancien ministre du Développement régional, a affirmé que la Tunisie est capable de réaliser des taux de croissance élevés, en faisant appel à la compétence de ses universitaires, hommes d’affaires et organisation professionnelles. Il a affirmé que la réalisation de cet objectif nécessite d’adopter une politique de développement régional cohérente, permettant d’harmoniser le rythme de développement dans les régions.

Source : Tap