Après neuf années de présence temporaire à Tunis, la Banque africaine de développement (Bad) devra retourner prochainement à Abidjan en Côte d’Ivoire, son siège permanent.


«Je voudrais saluer la normalisation de la situation politique et sécuritaire en Côte d’Ivoire, ce qui augure le retour prochain de notre institution à Abidjan», a déclaré Donald Kaberuka, le président de l’institution financière panafricaine, lors d’une récente cérémonie de vœux devant les ambassadeurs de pays membres de la Bad, à Tunis.

«La Côte d’Ivoire, de par les statuts portant création de la Banque, reste notre pays de siège» et le retour à Abidjan aura lieu «aussitôt la décision prise par les organes compétents», a ajouté M. Kaberuka.

En juin dernier, le président de la première institution financière africaine avait annoncé, lors d’un point de presse, que le retour du siège de la Bad à Abidjan «est imminent». «Les gouverneurs vont prendre en considération le fait que la Côte d’Ivoire se stabilise avec Alassane Ouattara et que le pays se normalise» a indiqué M. Kaberuka.

Le départ de la Bad de Tunis, son siège temporaire depuis 2003, n’est pas, on l’imagine, une bonne nouvelle pour la Tunisie. Avec ce départ, notre pays perdra la manne non négligeable de ses 2.000 fonctionnaires et agents de services ainsi que le tourisme d’affaires qu’elle générait.

Ce départ a beau être «imminent», il exige cependant une longue préparation. «Nous devons réhabiliter avant nos bâtiments. Ce sont des travaux assez complexes. Mais aussitôt les bâtiments prêts et la sécurité assurée sur place on va retourner à Abidjan», a précisé M. Kaberuka.

Imed Bahri