Un accord de coopération dans les domaines de la vulgarisation agricole, la recherche scientifique et les forêts, a été signé, vendredi, à Tunis, entre la Tunisie et le Brésil.
Signé au terme d’une visite de travail effectuée par une délégation brésilienne en Tunisie regroupant des représentants des agences brésiliennes de recherche agricole et de coopération technique ainsi que de la Banque du Brésil, cet accord stipule la création de projets communs dans la céréaliculture, les légumineuses, la production animale et biologique et la protection de la flore.
Il porte également sur l’échange d’expertises en matière d’amélioration génétique des espèces végétales et la mise en place d’un programme commun pour renforcer les aptitudes en matière de recherche agronomique.
Tunisiens et Brésiliens ont convenu, en vertu de cet accord, de créer un projet de jumelage entre l’Agence de la vulgarisation et de la formation agricole (Avfa) et l’Agence brésilienne de coopération technique.
Cette initiative vise à améliorer les capacités des formateurs dans le domaine agricole. Il s’agit aussi de développer le partenariat pour tirer meilleur profit de l’expérience brésilienne dans le domaine du financement de la petite et moyenne agriculture.
En ce qui concerne le domaine forestier, les deux parties ont convenu de réaliser un projet de valorisation des forêts d’eucalyptus et de développer la coopération dans le domaine de l’aménagement des pépinières.
Les membres de la délégation brésilienne ont rencontré le ministre de l’Agriculture, Mohamed Ben Salem, et se sont déplacés dans le gouvernorat de Bizerte où ils ont pris connaissance de l’expérience tunisienne dans le domaine forestier, des organisations professionnelles et de la vulgarisation agricole.
Même si l’agriculture ne représente que 5% de son Pib, le Brésil reste un pays à forte vocation agricole. L’industrie agroalimentaire, par exemple, représente le quart de son Pnb et 40% de ses exportations. Autant dire que le développement de la coopération avec un pays qui a commencé la modernisation de son agriculture dans les années 1980, lors de la transition démocratique, n’est pas une mauvaise idée pour notre pays. Car par-delà l’obstacle de la langue, facile à surmonter, la Tunisie a beaucoup à gagner.
I. B. (avec Tap).