L’Association des tunisiens des grandes écoles (Atuge) organise, mardi 14 février, à l’hôtel Acropole (les Berges du Lac), un dîner-débat à sur «le partenariat sud-sud, une alternative crédible pour les entreprises tunisiennes ?»
Les deux principaux intervenants au dîner-débat sont Tarak Cherif, président de la Conect, syndicat patronal créé en 2011, et président d’Alliance, un groupe d’entreprises ayant développé de nombreuses relations d’affaires avec des pays émergents, dont la Turquie, et Férid Ettounsi, Pdg de l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (Apii) depuis août 2010.
M. Tounsi était Pdg du Cepex, et représentant de la Fipa à Bruxelles, puis à Montréal, avant d’être nommé, de 2007 à 2010, directeur général de l’Unité technique de l’Accord d’Agadir (regroupant le Maroc, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie). Autant dire que les échanges économiques interarabes ne lui sont pas étrangers. C’est Sami Zaoui, associé au sein du cabinet Ernst & Young, bureau de Tunis, en charge des activités Conseil en management, membre du Conseil d’administration de l’Atuge, qui modérera le débat.
Pour débattre aujourd’hui du partenariat sud-sud, un serpent de mer s’il en est...
«Malgré la multiplication des effets d’annonce, et la signature de toute forme d’accords bilatéraux et multilatéraux, les entreprises tunisiennes doivent se rendre plus que jamais à l’évidence : le développement des relations d’affaires avec les pays du sud reste à la traine», répond le communiqué de l’Atuge annonçant cette manifestation. «Malgré les promesses de tout bord (pays du Golfe, G8, G20...), l’Histoire a montré que seuls les intérêts communs et régionaux peuvent déboucher sur des projets concrets. Ces projets peuvent s’avérer aujourd’hui plus que nécessaires afin de consolider les démocraties naissantes et soulager les pressions sociales», ajoute l’Atuge. Qui s’interroge : «Les bouleversements politiques des douze derniers mois ouvrent-ils des perspectives réelles aux entreprises tunisiennes ? Les fronts de l’ouest et de l’est vont-ils enfin constituer des axes d’expansion économique pour nos entreprises ? Des entreprises maghrébines vont-elles enfin se développer, et peser dans l’échiquier économique régional ? Que peut faire le politique pour accélérer ces mutations ?»
Ce sont les questions principales auxquelles devront répondre Tarak Cherif et Férid Ettounsi et les autres participants, les membres de l’Atuge, habitués de ces dîners-débats, mais aussi de nombreux invités des pays arabes voisins : diplomates, chefs d’entreprises et universitaires.
I. B.