Pour réclamer protection et sécurité lors de leur mission, les agents et cadres de contrôle économique au ministère du Commerce ont observé, jeudi, un sit-in de 2 heures.


 

Ils se sont rassemblés devant leur ministère entre 10h et 12H00 pour exprimer leur «leur refus des agressions répétées qu’ils ont subies, au cours de la dernière période».

Livrés à leur sort

Mohieddine Lassoued, secrétaire général du syndicat de base du ministère du Commerce, a déclaré que cette grève intervient suite à l’agression verbale et physique de plus de 16 agents de contrôle. La dernière a été enregistrée à Sidi Bouzid où un agent a subi des agressions physiques nécessitant son transfert à l’hôpital. Et de souligner que l’accord signé entre les ministères du Commerce, de l’Intérieur et de la Défense nationale, prévoyant la mise en place d’une équipe de contrôle conjointe, est resté lettre morte.

Absence des agents municipaux

M. Lassoued a ajouté que le ministère du Commerce a déjà porté plainte à l’encontre de 4 personnes qui ont agressé des agents du contrôle.

Le secrétaire général du syndicat a recommandé d’accélérer la concrétisation du statut des agents et cadres du contrôle économique. Ce statut comporte des chapitres et des articles qui garantissent la sécurité des agents.

Zouhair Bouzayen, du corps du contrôle économique, a exprimé son étonnement quant à «l’absence de la police municipale, notamment dans les marchés municipaux qu’elle supervise». Et d’indiquer que «les agents et cadres du contrôle poursuivent l’accomplissement de leur devoir en dépit de ces agressions afin de préserver le pouvoir d’achat du citoyen et de lutter contre les pratiques qui nuisent à la concurrence loyale».

Le droit à la sécurité

Habib Dimassi, directeur général de la concurrence et des recherches économiques, au ministère du Commerce a «condamné ces pratiques qui empêchent les agents du contrôle économique d’accomplir leur devoir professionnel».

Il a rappelé la série d’agressions physiques et verbales qu’ont subies les agents du contrôle économique, soulignant que le ministère du Commerce a porté plainte contre les agresseurs.

Les revendications des agents sont légitimes et ces derniers ont droit à la sécurité, a-t-il conclu.

I. B. (avec Tap).