Les débats sur l’avenir du tourisme tunisien en 2012 et 2013 se sont déroulés, hier et aujourd’hui, en présence de tous les acteurs du secteur (hôteliers, agents de voyages, compagnies aériennes, guides…). Sauf des journalistes !
Etrange manière pour le ministre du Tourisme, Elyès Fakhfakh, de célébrer ses 100 jours à ce poste, en décrétant le huis-clos sur des débats qui, en plus des professionnels du secteur, intéressent des centaines de milliers de familles qui en vivent directement, et tous les Tunisiens qu’inquiète sa crise actuelle. Et à laquelle monsieur le ministre n’a d’autres solutions que de multiplier, comme son prédécesseur, des déclarations soporifiques et des promesses de lendemains qui chantent. Des promesses qui, bien sûr, n’engagent que ceux qui les croient.
Les journalistes, qui ont été invités à célébrer, avec le ministre, l’arrivée d’un bateau de croisière à la Goulette, mardi prochain, seraient bien inspirés de rendre au ministre le monnaie de sa pièce, en boycottant cet événement, de manière à faire comprendre à M. Fakhfakh, ministre aussi provisoire que le gouvernement auquel il appartient, que le tourisme est une affaire nationale avant d’être un portefeuille qu’il a reçu en cadeau pour services (politiques) rendus à ceux qui l’ont propulsé à son poste actuel.
Imed Bahri