La présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), dont beaucoup de membres sont impliqués dans l’ancien régime, a appelé à la réconciliation nationale et à éviter les surenchères.


Widad Bouchamaoui, qui intervenait, samedi à Hammamet, à l’ouverture du 16e congrès de l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Urica Nabeul), faisait ainsi allusion aux centaines d’hommes d’affaires membres de son organisation impliqués dans le système de corruption de l’ancien régime, et dont 460 sont interdits de voyager et sous le coup de poursuites judicaires.

Mme Bouchamaoui a, par ailleurs, qualifié d’«ambitieux» (faut-il traduire par «irréaliste»?), le programme économique et social du gouvernement, appelant les forces vives de la nation à unir leurs efforts et à affronter les difficultés pour que le pays retrouve un rythme normal du travail à même de relancer l’économie.

Evoquant la situation actuelle dans le pays, Mme Bouchamaoui a souligné que le danger guette encore le pays même si on a enregistré une relative amélioration de l’économie nationale. «Les troubles sociaux se sont atténués mais ils ne continuent pas moins de gêner le rythme de la production des entreprises», a-t-elle affirmé.

Le 16e congrès de l’Urica Nabeul a élu Mohamed Habib Testouri à la tête du nouveau bureau.

Lors des interventions, les congressistes ont appelé à s’orienter davantage vers les préoccupations réelles des adhérents, citant notamment les questions relatives aux secteurs du transport et au renforcement des activités liées à l’artisanat et à l’industrie.

I. B. (avec Tap).