Le bureau UbiFrance à Tunis organise, les 5 et 6 juin prochain, une mission découverte du secteur automobile tunisien par les entreprises françaises du secteur.
La mission, qui sera axées sur les composants automobiles et les équipements de garage, comprend notamment des visites de sites techniques et industriels et des rencontres d’affaires. Elle vise à faire connaître les produits et services français auprès des opérateurs tunisiens et à développer des partenariats commerciaux français dans le secteur automobile en Tunisie.
Un marché automobile bien portant
La Tunisie compte près d’une voiture pour 8 habitants et les ventes de véhicules ont cru de plus de 20% depuis 2005.
Sur un marché automobile bien portant, avec une administration rendant obligatoire le contrôle technique, les besoins en termes de pièces de rechange (aftermarket, composants d’origine) sont très forts.
Dynamique, le secteur de l’import et de la distribution est organisé autour de grandes entreprises et de concessionnaires installés localement.
Les équipementiers du secteur, attirés depuis 40 ans par la proximité du pays, le coût et la qualité de la main d’œuvre locale ainsi que par un code d’incitation aux investissements favorable, sont désormais au nombre de 250. Ils sont actifs dans les domaines de la câblerie, de la plasturgie, de l’électronique, du textile, des accessoires…
Avec les sociétés tunisiennes du secteur, ils sont à la recherche de partenaires internationaux pour augmenter la technicité et diversifier leurs produits.
Dans ce contexte favorable, le bureau UbiFrance de Tunis incite les entreprises françaises à exporter leurs équipements automobiles et leur propose de venir présenter leur savoir-faire auprès des interlocuteurs tunisiens du secteur: institutionnels (Agence technique des transports terrestres, Ettt) et opérateurs (fabricants de pièces et équipements, distributeurs).
Les atouts du marché tunisien de l’automobile
Pour les experts d’UbiFrance de Tunis, le marché tunisien de l’automobile ne manque pas d’atouts.
Les différentes branches de l’activité automobile en Tunisie possèdent, en effet, des atouts pour rester porteuses malgré un contexte économique post-révolution mitigé.
L’activité industrielle se caractérise par une plate-forme de sous-traitance depuis 40 ans. Compte-tenu de régimes fiscaux avantageux, la Tunisie a su attirer de grandes multinationales: Valeo, Leoni, Mgi Coutier, etc. Les derniers chiffres disponibles font état d’un montant des exportations de la branche automobile de 430 millions d’euros M€ en 2009 (+17% par rapport à 2008). Le secteur emploie aujourd’hui près de 43.000 personnes. Des sociétés locales sont à la recherche de partenaires pour augmenter leur technicité et diversifier leurs produits.
En ce qui concerne l’activité concessionnaire, il convient de rappeler que le parc roulant compte plus d’un million de véhicules légers, avec une prédominance des marques françaises qui regroupaient en 2011 près de 40% des immatriculations.
A noter que suite à la révolution tunisienne, les immatriculations ont affiché une baisse globale de 15,7 % en 2011, après un premier semestre marqué par d’importantes perturbations dans la chaîne logistique portuaire. Le quota global d’importations pour 2012 est équivalent à celui de 2011, bien que celui-ci n’ait pas été intégralement consommé.
Troisième axe: les travaux d’ateliers. Du fait du parc automobile vieillissant (environ 10 ans), l’activité de maintenance automobile occupe une place importante en Tunisie. Pour les véhicules légers, le contrôle technique est obligatoire tous les ans à partir de la 4e année de mise en circulation.
Si les opérateurs tunisiens sont reconnus par leurs fortes compétences mécaniques, ils peuvent être dépassés par la technicité toujours plus forte des véhicules et du matériel d’entretien.
L’ensemble du secteur a besoin d’être renforcé par des moyens modernes: mise à niveau, formation, etc.
Source: UbiFrance-Tunis.