Jean-Marie Tarascon, professeur au Collège de France, donnera deux conférences, lundi et mardi, à la Faculté des Sciences (à El Manar), et à Bibliothèque nationale de Tunisie (Bnt) à Tunis.
Après Marc Fontecave et Michel Combarnous, c’est au tour de Jean-Marie Tarascon, titulaire de la chaire annuelle «développement durable, environnement, énergie et société» du Collège de France, de conclure cycle de conférences sur les énergies renouvelables et de poursuivre la réflexion entamée sur un sujet brûlant: la transition énergétique.
Alors que le précédent professeur du Collège de France avait insisté sur les nouvelles méthodes de production de l’énergie et démontré toutes les possibilités offertes par le soleil, le professeur Tarascon se concentrera particulièrement sur les procédés de stockage de l’énergie, avec le diptyque efficacité énergétique – efficacité écologique comme fil conducteur.
La première conférence, intitulée «De la pile Volta aux batteries Li et au-delà», sera l’occasion de retracer l’histoire des piles : des premières découvertes réalisées par des ingénieux bricoleurs du 18e siècle (Volta, Daniell, Leclanché), des premiers accumulateurs, jusqu’aux dernières avancées technologiques, utilisant les nanomatériaux. L’occasion également de mettre en lumière les enjeux les plus contemporains en matière de stockage de l’énergie : les nouveaux procédés de synthèse éco-efficaces des matériaux d’électrodes; la possibilité d’utiliser des précurseurs à base végétale plutôt que minérale et, enfin, le passage aux accumulateurs Métal-Air ou à Ions sodium.
La seconde conférence essayera de répondre à la question suivante: «Comment vivre sans les énergies fossiles, le rôle du stockage électrochimique». Il s’agira d’une brève mise en perspective de la situation énergétique actuelle, de son évolution et de ses conséquences, qui permettra de mieux mesurer les défis à venir. Evidemment, rien n’est simple: les solutions émergent, plusieurs pistes sont à explorer, mais chacune apporte son lot de nouvelles problématiques. En particulier, celles du stockage électrochimique de l’énergie. En quoi les progrès et les perspectives réservées aux batteries permettraient-elles de dépasser ce problème?
Les étudiants, professeurs et simples passionnés peuvent assister aux deux conférences, qui seront diffusées en visioconférence à la Faculté des Sciences de Monastir et à celle de Sfax.
I. B. (d’après communiqué).