Les actes de sabotage de Syphax Airlines s’étant poursuivis, dimanche, aux Aéroports de Djerba-Zarzis et Tunisie-Carthage, son promoteur a annoncé sur Radio Sfax l’arrêt du projet et le remboursement des billets émis.


Cette décision de Mohamed Frikha a fait suite à de longues négociations avec le ministère du Transport et les syndicats de Tunisair, la compagnie publique, qui voient dans l’arrivée de cette jeune compagnie un danger pour la survie de Tunisair.

Dimanche, matin, le vol de Syphax Airlines à destination de Paris a accusé un retard de trois heures à son départ de l’aéroport Djerba-Zarzis, le personnel de Tunisair ayant refusé d’accomplir les formalités d’embarquement. Il a fallu une intervention des autorités locales et de l’armée nationale pour raisonner le personnel au sol de Tunisair et l’amener à effectuer les opérations nécessaires pour faire embarquer les voyageurs.

Ce ne fut que partie remise, puisque dans l’après-midi, le même scénario s’est répété à l’aéroport de Tunis-Carthage, et il a failli dégénérer en échauffourées. C’est la mort dans l’âme, et constatant l’impuissance des autorités compétentes à faire respecter leurs propres décisions, que M. Frikha s’est donc résigné à annoncer, sur les ondes de radio Sfax, l’arrêt de son entreprise, décision dont on imagine les conséquences désastreuses, pour Syphax Airlines et son promoteur, qui se trouve là mal récompensé pour son dévouement et son abnégation à investir au moment où l’investissement se raréfie dans le pays, mais aussi pour l’environnement des affaires en Tunisie, qui prend là un coup dur.

Imed Bahri