Le gouvernement tunisien prévoit de mobiliser 8.340 millions de dinars (MD) de financements extérieurs pour 2012, soit 42,8% des besoins de financement de l’économie tunisienne.
Le volume de ces financements a été arrêté «sur la base d’une hausse du volume de l’investissement national, du niveau du déficit courant outre les ressources destinées à rembourser le principal de la dette et le renforcement des réserves en devises», qui se rapprochent du seuil dangereux de 90 jours d’exportations.
La Tunisie a mobilisé plus de 5.712 MD de financements extérieurs sous le gouvernement de l’ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi. La structure de son financement extérieur pour 2012 se base, selon les responsables du gouvernement Hmadi Jebali, dominé par le parti islamiste Ennahdha, sur «la nouvelle image du pays acquise grâce à la consolidation des attributs de la gouvernance, de la transparence et de la qualité du climat d’affaires».
Selon la structure de financement adopté par ce gouvernement, le taux d’endettement extérieur restera en-deçà de 39,7% du revenu national contre 38,7% en 2011.
Quant au service de la dette tunisienne, il devra se maintenir autour de 8,7% des recettes. Prévisions optimistes s’il en est, mais qu’il faudra mettre à l’épreuve des aléas d’une situation sécuritaire et sociale, plus stable certes, mais toujours volatile.
I. B. (avec agences).