Les perspectives de réforme de la réglementation boursière ont fait l’objet d’un séminaire, vendredi, à Tunis, réunissant des experts financier et des juristes européens et tunisiens.
Les dernières réformes relatives au marché financier en Tunisie remontent à la période 1994-1999, a fait remarquer Adel Grar, président de l’Association des intermédiaires en bourse (Aib), qui a co-organisé le séminaire avec l’Institut de formation de la Bourse de Tunis (Ifbt), en collaboration avec le cabinet Jurismed. D’où, d’ailleurs, la nécessité de réviser ce cadre législatif «en vue de l’adapter aux évolutions et au contexte économique national et international».
Certaines réformes étaient adoptées, à cette période, dans le cadre de la loi 94-117, portant réorganisation du marché financier, à travers l’introduction de nouvelles notions et structures (Conseil du marché financier...) qui n’avaient pas pu être introduites en 1989.
«Nous voulons consulter la profession et s’inspirer, dans cette démarche, des expériences européennes» pour soumettre, par la suite, des propositions de réforme au gouvernement, a encore indiqué le président de l’Aib. Il a précisé que l’objectif est «de permettre au marché boursier d’augmenter sa part de financement des entreprises (estimée à 5 à 10%) et de développer l’épargne-investissement sur ce marché».
Selon M. Grar, «on ne peut parler d’un vrai poids de la Bourse qu’à partir d’un nombre de 100 sociétés cotées». Or la bourse de Tunis n’en compte, aujourd’hui, que 60. C’est ce qui fait dire à Maya Boureghda, avocate spécialisée en droit bancaire et financier, que la part de la Bourse de Tunis dans le financement de l’économie tunisienne demeure «très modeste».
I. B. (avec Tap)