«La Tunisie aspire à une contribution rapide de la part des partenaires de Deauville et du respect de leurs engagements en faveur de la transition démocratique du pays».


Cette déclaration a été faite par le ministre du Développement et de la Coopération internationale, Riadh Bettaieb, qui s’adressait, mercredi, à des représentants d’institutions mondiales de financement et de pays partenaires de la Tunisie, au Forum international sur le financement des projets de développement dans la Tunisie nouvelle.

Des investissements dans des secteurs économiques «vitaux»

Il est à noter que l’ex-gouvernement de Béji Caïd Essebsi a présenté, lors de sommet de Deauville, en France (mai 2011) un «Plan Jasmin», programme économique et social nécessitant des investissements de 125 milliards de dollars, dont un appui financier extérieur de l’ordre de 25 milliards de dollars. C’est cette enveloppe que la Tunisie peine aujourd’hui à mobiliser auprès de ses parenaires et bailleurs de fonds.

M. Bettaieb a évoqué, à cette occasion, un programme d’investissement cohérent portant sur certains secteurs économiques «vitaux», et qui répondent aux exigences actuelles en matière d’emploi, de développement régional et d’intégration aux flux des échanges internationaux.

Ce programme, a-t-il dit, qui porte sur 102 projets dont 50 d’une certaine importance, prévoit des partenariats public-privé capables d’attirer des investissements extérieurs, d’alléger le poids sur le budget de l’Etat et de réduire l’endettement.

D’après le ministre du Développement et de la Coopération internationale, des travaux sont en cours pour l’élaboration des cadres réglementaires et institutionnels visant à établir ces partenariats entre les deux secteurs.

Il a fait remarquer, à ce sujet, qu’un programme «clair et transparent», suivant un agenda précis, sera mis en place dans les plus brefs délais pour les projets de partenariat public-privé.

Besoin urgent de 6,5 milliards de dollars

La priorité sera donnée, cependant, aux projets déjà soumis aux bailleurs de fonds et portant sur l’infrastructure, l’enseignement, la santé, le transport et l’environnement, a-t-il précisé.

Le coût global des 102 projets est évalué à 8 milliards de dollars, alors que celui des 50 grands projets se monte à 7 milliards de dollars.

Outre les ressources du budget de l’Etat, la Tunisie vise à mobiliser 6,5 milliards de dollars sous forme de crédits et de dons pour financer 52 projets publics, notamment dans l'infrastructure de base, l’environnement, l’agriculture, l’énergie, le transport, la santé, l’éducation, etc.

Hamadi Jebali, chef du gouvernement, a affirmé, dans son discours d’ouverture du forum, auquel prennent part 400 investisseurs potentiels et représentants de bailleurs de fonds internationaux, que la Tunisie compte sur tous ses partenaires de développement qui l’ont soutenue dans des moments difficiles, pour contribuer efficacement au financement de l’ensemble des projets élaborés.

Il a rappelé que la Tunisie, qui aspire à attirer davantage d’investissements extérieurs, a pu préserver sa compétitivité au niveau du continent africain et des pays arabes.

M. Jebali a indiqué que le programme économique et social du gouvernement adopté fin avril, par l’assemblée nationale constituante, vise la réalisation d’un taux de croissance de 3,5%, fin 2012, un taux jugé excessivement optimiste, sinon irréaliste par de nombreux experts eu égard à la conjoncture économique difficile qui prévaut actuellement, à l’intérieur et à l’extérieur.

I. B. (avec Tap).

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