Tunisie. Gaz de schiste : Chakhari recule pour mieux sauter «En cas de risque avéré, le projet de gaz de schiste sera immédiatement abandonné», a déclaré Mohamed Lamine Chakhari, ministre de l'Industrie, pour calmer les craintes des Tunisiens.

 

«Le ministère se contente, actuellement, de mieux connaître l'énergie du gaz de schiste, et de se faire une idée plus claire sur les expériences menées, à travers le monde, dans ce domaine. Nous ne sommes pas pressés de l'exploiter», a indiqué, mardi, le ministre dans une déclaration à la presse, précisant qu'«une équipe, formée par des experts tunisiens dans le secteur énergétique, a entamé, depuis deux semaines, une tournée dans un ensemble de pays en vue de recueillir plus d'informations sur les atouts et les effets néfastes du gaz de schiste. S'il avère que l'exploitation de cette énergie engendre le moindre risque pour les Tunisiens, nous l'abandonnerons immédiatement».

En d'autres termes, s'il avère que l'exploitation de cette énergie n'engendre pas de risque majeur pour les Tunisie – et il est fort probable que lesdits experts arrivent à cette conclusion –, les autorités tunisiennes donneront l'autorisation définitive pour le groupe Shell afin qu'il commence l'exploration et, éventuellement, l'exploitation du gaz de schiste dans la région de Kairouan... comme déjà prévu.

En fait, le ministre Chakhari ne lâche rien. S'il recule, c'est pour mieux sauter. Le coup des experts n'a pas d'autres objectifs que d'opposer ces derniers à la société civile.

I. B. (avec Tap).