Les Tunisiens vont manger avec modération, cette année, leur «assida de zgougou». Les prix des ingrédients étant très chers, ils vont faire d’une pierre deux coups: préparer une crème mois riche en calories et préserver ainsi leur santé.
Le directeur des études, des analyses et des expériences à l'Institut national de la consommation (INC), Tarek Ben Jazia, a appelé les Tunisiens, et notamment les personnes atteintes de maladies telles que le diabète, l'hypertension artérielle et le cholestérol à consommer avec modération l'«assida de zgougou», un met typiquement tunisien que les familles préparent à l'occasion de la fête du Mouled, anniversaire du prophète Mohamed, célébré lundi 13 janvier. Une forte teneur en calories, lipides et glucides Cette crème, préparée à base de farine extraite du pin d'Alep, est d'une valeur nutritive confirmée, compte tenu de sa teneur en calories, en lipides et en glucides. D'après l'INC, 100 grammes d'assida, couverte d'une couche de crème et de fruits secs, fournit près de 595 calories, soit 25% de l'énergie quotidienne nécessaire à un adulte. Sans les substances d'ornement, la valeur nutritive de cette même quantité est estimée à 275 calories. La consommation, plusieurs jours, de plus de 100 grammes par personne/par jour d'assida, permet d'accroître le ratio d'énergie dans le corps, d'après les spécialistes. M. Ben Jezia a, toutefois, mis en garde, dans une déclaration à l’agence Tap, contre l'excès de consommation de cette préparation entre les repas et pendant la nuit, appelant les femmes au foyer à utiliser moins de sucre dans la préparation de ce met et à recourir aux ustensiles en verre bien couvertes pour pouvoir, après, le préserver à froid. M. Ben Jezia a aussi appelé à «éviter de préparer de grandes quantités d'assida pour qu'elle ne restent pas longtemps conservées». Moins de sucreries et de fruits secs Les mères de famille ne devraient pas également, d'après le responsable, exagérer dans la décoration des plats d'assida en utilisant des sucreries et des fruits secs. Elles devraient aussi acheter leurs ingrédients auprès des circuits organisés et non les marchands informels, a-t-il également recommandé. Il n’y a aucun doute que les conseils de M. Ben Jezia seront suivies rigoureusement cette année, et pour cause : les prix élevés des ingrédients utilisés dans la préparation de l’assida ne laissent pas beaucoup le choix aux mères de familles. Certaines vont même se rabattre sur d’autres formes d’assida, traditionnelles, à base de farine, de beurre et de miel, moins coûteuse que la fameuse assida au «zgougou». I. B. (avec Tap). |