Le film d'Alexandre Arcady, dont l'avant-première, prévue cette semaine à Tunis, a été annulée, n'a pas été censuré, précise le ministère du Tourisme.
Le film du réalisateur français, tourné en partie en Tunisie, devait être projeté au cours d'un événement spécial organisé par le ministère du Tourisme dans le cadre d'une opération de promotion du tourisme tunisien, mais sa projection, annoncée par certains médias, a été annulée.
Ce qui n'a pas manqué de déclencher des rumeurs sur les réseaux sociaux, où on a même été jusqu'à parler de censure.
Pour mettre fin à la polémique, le ministère du Tourisme a publié aujourd'hui un communiqué où il précise que la projection du film n'a pas été annulée mais reportée, car «les bonnes conditions d'organisation et particulièrement de médiatisation de cet événement n'ont pas été réunies à temps». Le ministère précise que la décision du report de cette manifestation a été prise «en concertation avec toutes les parties concernées». Traduire : le producteur et le réalisateur.
Le ministère du Tourisme «rejette, par ailleurs, certains raccourci hâtifs se rapportant à un quelconque retour à la censure incompatible avec les valeurs que prône aujourd'hui la Tunisie», lit-on encore dans le commentaire.
Il faut rappeler que l'écrivain algérien Yasmina Khadra devait être présent à la Foire du Livre de Tunis, qui se tient cette semaine dans la capitale tunisienne, mais il a annulé son voyage, en justifiant cette décision par la censure du film ''Ce que le jour doit à la nuit'', tiré de l'un de ses romans.
Z. A.