Les membres de la Ligue de la protection de la révolution (LPR) d'Hammam-Lif veulent prendre le contrôle du Festival de Boukornine. La direction en place reçoit quotidiennement des menaces et des ultimatums, mais la tutelle fait la sourde oreille.
Suite aux menaces multiples et aux pressions que subissent les membres du Comité directeur du Festival de Bokornine (Hammam-Lif) depuis plusieurs mois, et le silence des responsables du ministère de la Culture, la directrice du festival, la comédienne Leila Toubel et ses collaborateurs ont décidé de rompre le silence et de dénoncer publiquement ce qui se trame autour dans la banlieue sud de Tunis.
Une conférence de presse sera donnée, à cet effet, le samedi 27 avril, à partir de 11 heures au Théâtre El-Hamra. Selon Leila Toubel: «la LPR d'Hammam-Lif s'active depuis des mois, met de la pression et menace de prendre la direction du festival. Ces LPR ne se contentent plus de commettre des violences contre les opposants, ils se mêlent aujourd'hui de la culture», a-t-elle averti.
Selon nos sources, le chef de cabinet du ministre de la Culture, alerté par Mme Toubel, a demandé à celle-ci d'intégrer les membres des LPR – de véritables voyous, anciens Rcdistes devenus des miliciens d'Ennahdha – dans le comité directeur du festival de Boukornine.
La comédienne refuse de transiger ou de fléchir devant le langage de la force. Elle se dit prête à combattre pour préserver la culture des assauts de l'obscurantisme.
Z. A.