«Recommandations pour une transition réussie du printemps arabe»: tel est le thème du séminaire qui se tiendra, samedi, à l'Utica, avec la participation de l'économiste péruvien Hernando De Soto.
«Hernando de Soto est le plus grand économiste vivant» disait l'ancien président américain Bill Clinton. Il est le fondateur de l'Institut Liberté et
Démocratie (ILD) à Lima, dont le rôle est de promouvoir les réformes institutionnelles permettant aux pays émergents d'entrer dans l'économie moderne?
Hernando De Soto est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment ''Le mystère du capital'', ''Pourquoi le capitalisme triomphe en Occident et échoue partout ailleurs'' et ''L'économie informelle, comment y remédier'', ouvrage publié à Tunis par Cérès Editions.
Les causes profondes de l'exclusion économique
Existe–il des solutions à la crise sociale et économique que connaît la Tunisie? Pourquoi l'économie tunisienne est-elle en panne alors que le pays dispose d'une richesse en ressources humaines et entrepreneuriales considérable?
Telles sont les questions auxquelles Hernando De Soto, économiste péruvien, de renommée mondiale, dont les travaux, diffusés à 2 millions d'exemplaires de part le monde et traduits en 25 langues, et l'Utica cherchent à trouver des réponses et des solutions suite à une étude sur l'état de l'économie tunisienne menée conjointement par l'ILD, que préside De Soto, et la centrale patronale tunisienne.
Il ressort des conclusions de cette étude, conduite sur terrain en Tunisie, pendant plus de 16 mois par deux chercheurs de l'ILD, que les causes profondes de l'exclusion économique dont pâtît un large segment de la société tunisienne est en tout point analogue à la situation de tous les pays qui ont souffert du sous-développement jusqu'à ce qu'ils aient mis en place les structures nécessaires.
L'informel et la création de richesses
En effet, la thèse de l'économiste Hernando De Soto, qui oppose l'informel, source de pauvreté et de sous–développement, au formel, impératif nécessaire d'accès à l'ordre, au développement et à la richesse, est au cœur de cette étude de l'ILD et de l'Utica et que l'éminent théoricien développera lors d'une conférence organisée le samedi 15 décembre au siège de l'Utica.
L'objectif étant de trouver, en impliquant tous les acteurs politiques, économiques et sociaux, les solutions aux causes des freins au développement de la Tunisie qui a un potentiel considérable car ce qui est, de prime abord, le problème est et doit être la solution: 85% des entreprises tunisiennes sont informelles – «privées des connaissances documentées et des mécanismes d'assemblage pour réaliser des combinaisons rentables» – certes mais elles représentent aussi la solution car en elles se trouve l'ingrédient fondamental, générateur de richesse pour eux-mêmes et pour le pays, à savoir l'entreprenariat.
I. B. (avec communiqué).