Le débat sur l’introduction de la Jatropha est à priori clos : le ministre de l’Environnement et du Développement durable s’est déclaré opposé à l’introduction de cette plante en Tunisie pour l’utiliser dans la production de biocarburant.


Discutée à l’échelle internationale, la question a fini par s’imposer en Tunisie : faut-il introduire la Jatropha dans le pays? Outre un test envisagé par la Société Tuniso-Italienne d’Exploitation Pétrolière (SITEP), à El Borma, les autorités ont décidé de planter quelques spécimens à titre expérimental pour répondre à cette question.

L’expérience a été menée par le ministère de l’Agriculture et des Ressources hydrauliques et n’aurait apporté « rien d’encourageant », d’après M. Nadhir Hamadale ministre de l’Environnement et du Développement durable.

En effet, la Jatropha «ne pourrait pas supporter l’humidité de notre climat » et présente l’inconvénient de «pouvoir déborder de son périmètre pour envahir d’autres espaces », précise M.Nadhir Hamada à la Chambre des députés lors d’un récent débat sur l’environnement en Tunisie. De ce fait, le ministre se déclare aujourd’hui fermement opposé à l’introduction dans notre pays de cette plante transformés sous d’autres cieux pour en tirer un biocarburant.

La Jatropha ne devait être plantée que dans des zones arides ou semi-arides et irriguée avec des eaux usées ?  Le ministre de l’Environnement et du Développement durable n’en a cure. Il préfère faire un meilleur usage à la fois des unes et des autres. «Notre programme consiste à utiliser les eaux usées retraitées et les terres abandonnées à faible pluviométrie pour lutter contre la désertification  pour la culture de céréales, d’arbres fruitiers et du fourrage».

M.Laroussi