Les dettes de la société El Fouledh auprès de trois banques nationales (Bna, BH, Stb), estimées à 60 millions de dinars (MD), seront pris en charge par l'Etat en 2013.
Cette décision, contenue dans l'article 16 de la Loi de Finances 2013, a été adopté par la majorité des députés, lors des débats budgétaires, mardi après-midi, à l'Assemblée nationale constituante (Anc).
En prenant en charge le principal de la dette (47,645 MD) et les intérêts (12,644 MD), contractés par El Fouledh auprès de trois banques (Bna, BH et Stb), l'Etat cherche à préserver cette société nationale et à y sauvegarder les emplois.
La plupart des députés ont, unanimement, constaté que les dettes de la société résultent de politiques erronées de l'ancien régime, appelant à préserver cette société nationale qui emploie 1.500 personnes et dont la situation s'est améliorée après la révolution.
Les députés Romdhane Doghmane et Hedi Chaouech ont estimé qu'El Fouledh doit s'acquitter de ses dettes après son rétablissement et la solution des problèmes auxquels elle fait face.
Le député Mongi Rahoui a appelé à consacrer le quart des dettes bancaires d'El Fouledh à l'augmentation de son capital, alors que l'Etat prendra en charge les trois quarts des dettes.
De son côté, le député Mohamed Allouch a proposé «l'annulation des dettes de la société envers l'Etat estimées à 29 MD, en vue de contribuer à l'amélioration de sa situation financière».
Le secrétaire d'Etat aux finances, Slim Besbes a refusé cette dernière proposition, affirmant qu'il n'est pas possible de grever davantage le budget de l'Etat par des dépenses additionnelles. «Consacrer une partie des dettes bancaires à l'augmentation du capital d'El Fouledh ne peut se faire que sur décision des banques débitrices», a t-il affirmé.
I. B. (avec Tap).