L'agence de notation Fitch Ratings dégrade les notes de trois entreprises publiques tunisiennes (Etap, Cpg et Gct), et rehausse celle de l'opérateur Tunisiana SA.
La dégradation par Fitch Ratings des notes nationales de l'Entreprise tunisienne d'activités pétrolières (Etap), de la Compagnie des phosphates de Gafsa (Cpg) et du Groupe chimique tunisien (Gct) «aura pour répercussion la hausse du coût du crédit pour ces entreprises, car les risques seront plus importants», a expliqué, mercredi, Kalthoum Sammari, analyste à Fitch Ratings Tunisie dans une déclaration à l'agence Tap. «Les notes de ces entreprises sont corrélées, automatiquement, à la note souveraine de la Tunisie qui a été dégradée, début décembre, à ''BB+/Négative'' de ''BBB-/Négative''», a encore indiqué la responsable.
«La Tunisie est passée de la catégorie de l'''investment grade'' à la ''spéculative grade'', une catégorie où le risque de crédit est plus important», a rappelé Mme Sammari, précisant que la 4e entreprise notée par Fitch Ratings, en l'occurrence Tunisiana SA, n'a pas vu sa note dégradée «au contraire, elle a été révisée à la hausse et modifiée à long terme à ''AA (tun) Stable''». «Nous pensons que le profil-risque de cette entreprise s'est avéré meilleur, comparé aux autres émetteurs de la place», a-t-elle dit.
En Tunisie, six entreprises sont notées par l'agence de notation Fitch Ratings. En plus de l'Etap, la Cpc, le Gct et Tunisiana SA, il s'agit également de la Société des ciments d'Enfidha (Sce), dont les notes nationales à long terme et à court termes sont restées inchangées à ''BBB(tun)'' et ''F3(tun)'', et la société Servicom dont les notes nationales à long terme et à court termes sont restées également inchangées à ''B(tun)'' avec perspective stable.
C'est à la demande des entreprises et des institutions financières que Fitch Ratings-Tunisie procède à leur notation. Son évaluation des «risques» compte pour les bailleurs de fonds internationaux et facilite l'accès des entreprises positivement évaluées à des crédits sur les marchés financiers extérieurs.
I. B. (avec Tap).