Les activités du hajj (pèlerinage) et de la ômra (petit pèlerinage) seront bientôt régies par un office national, dont la création a été approuvée, le 28 décembre, par le conseil des ministres.
«La création de cette structure s'insère dans le cadre de la restructuration du ministère des Affaires religieuses. Elle vise à mieux organiser l'activité du hajj et de la ômra, afin de faciliter la tâche aux pèlerins», a indiqué Abdessattar Bader, directeur des affaires religieuses, à l'agence Tap, précisant que cet office sera opérationnel à partir de la prochaine saison de pèlerinage (en octobre 2013).
Le conseil d'administration du nouvel office sera composé de représentants des ministères des Affaires religieuses, des Finances, des Affaires étrangères, de l'Intérieur, du Transport et de la Santé, ainsi que de la Banque centrale de Tunisie (Bct).
Concernant la ômra, M. Bader a fait savoir que les discussions actuelles avec les agences de voyages portent sur la manière d'organiser cette activité qui va être partiellement libéralisée, en accordant une partie du marché aux voyagistes.
Pour Atef Hammami, représentant de la Société des services nationaux et des séjours (Montazah Gammarth), «l'incertitude règne quant à l'avenir de cette institution publique, étant donné que l'office fait concurrence à cette dernière, pour le hajj et la ômra».
Mohamed Ali Toumi, président de la Fédération tunisienne des agences de voyages (Ftav) considère, pour sa part, que «l'office ne doit pas être à la fois juge et partie, c'est-à-dire contrôleur et concurrent des agences de voyages dans le domaine de la ômra». M. Toumi ajoute : «Nous demandons seulement de réussir le processus de libéralisation totale du marché de la ômra et exigeons, pour commencer, d'instituer, à partir de cette saison, un quota de 25% pour les agences de voyages afin que toutes puissent en tirer profit.»
La Tunisie compte 780 agences de voyages dont 200 sont spécialisées dans la ômra, réalisant un chiffre d'affaires de plus de 265 MD, en 2011.
I. B. (avec Tap).