Selon les prévisions de la Banque Mondiale, le rythme de croissance économique en Tunisie sera en hausse au cours des trois prochaines années. Il passera ainsi de 3,2% en 2013, à 4,5% en 2014 et à 4,8% en 2015.
Dans son rapport sur les Perspectives économiques mondiales, publié mardi à Washington, la BM a indiqué que «le Pib de la Tunisie est estimé avoir augmenté de 2,4% en 2012, grâce, notamment, à des gains dans l'attraction de touristes malgré une activité touristique qui n'a pas retrouvé son niveau de 2010».
L'incertitude politique pèse sur l'activité économique
D'après le rapport de l'institution mondiale, le taux de croissance en Tunisie pourrait atteindre 4,8% en 2015 (contre, comparativement, 4,3% en Algérie, 5,1% au Maroc, 5,1% en Libye et 4,7% en Egypte).
Sur le plan régional, l'institution a fait état d'une incertitude politique, qui continue de peser sur l'activité économique dans de nombreux pays dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) pendant 2012.
«La croissance dans la région Mena continue de subir les contrecoups du climat d'incertitude politique et des troubles qui persistent dans plusieurs pays», peut-on lire dans ce rapport.
Cette incertitude politique prolongée et les troubles locaux posent un «risque clé» aux perspectives de croissance dans la région, a noté le rapport de la BM.
Néanmoins, la croissance dans la région Mena a retrouvé, en 2012, ses niveaux de 2010, avec un Pib agrégé estimé en croissance de 3,8% en 2012, comparé à une contraction de 2,4 % en 2011.
Renforcement du tourisme et reprise des exportations
D'après la BM, la croissance du Pib régional devrait subir un ralentissement pour se situer à 3,4 % en 2013, et augmenter ensuite pour atteindre 4,3% d'ici 2015, en supposant une amélioration du climat d'incertitude et l'apaisement des troubles qui sévissent actuellement, un renforcement du secteur touristique et une reprise des exportations à mesure que la demande mondiale continuera de se raffermir.
La BM a aussi indiqué qu'une «reprise des tensions dans la zone Euro affecterait particulièrement les importateurs de pétrole de la région, du fait de l'importance de l'Europe comme partenaire commercial et source d'investissement, de tourisme et d'épargne expatriée».
I. B. (avec Tap).