Greenpeace semble déterminée à mener des opérations spectaculaires en Méditerranée pour intimider les pêcheurs de thon rouge. L’organisation écologiste a mobilisé deux navires (Rainbow Warrior et Arctic Sunrise) pour perturber la courte saison de capture du thon (15 mai-15 juin). Les pêcheurs de Tunisie sont donc avertis.

 



Vendredi 4 juin, un militant de Greenpeace a été grièvement blessé à la jambe, par un harpon, lors d’une altercation violente avec des pêcheurs au thon rouge près de Malte, non loin des côtes tunisiennes.
«Cet après-midi, on a mené la première opération non-violente d’interposition à la pêche au thon rouge. Les activistes de Greenpeace ont voulu abaisser le filet d’un thonier senneur français (…) pour libérer les poissons», a expliqué Isabelle Philippe, responsable de la communication de Greenpeace. «A ce moment-là, les pêcheurs ont sauvagement attaqué un des militants, ils l’ont blessé avec un harpon qui a traversé la jambe. L’activiste a été traîné sur plusieurs mètres avant de réussir à se libérer en arrachant le harpon de sa jambe», a-t-elle ajouté. Il s’agit d’un Britannique, Frank Huston, qui a été évacué vers un hôpital de Malte.

«Les pêcheurs ont tiré à l’aide de fusées de signalisation sur les militants et sur l’hélicoptère de Greenpeace qui survolait la scène», a précisé l’ONG dans un communiqué. Elle avait déjà bloqué le 12 mai pendant plusieurs heures des thoniers senneurs dans le port de Frontignan, dans le sud de la France.
Selon Greenpeace, la pêche à grande échelle a fait chuter de 80% les réserves de thon rouge en Méditerranée et dans l’Atlantique-est. L’ONG demande sa fermeture provisoire afin que se reconstituent les stocks. En mars, à Doha, une proposition avait été étudiée visant à interdire le commerce international de «thunnus thynnus», une espèce très prisée par les Japonais. Mais une majorité d’Etats parties à la Convention internationale sur le commerce des espèces sauvages menacées (Cites) l’avait finalement rejetée.

Source: AFP

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