L'ancien président du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a été menacé de mort, aujourd'hui, par le dénommé Ricouba et ses camardes des Ligues de la protection de la révolution (LPR). Au vu et su de la police.
«La scène s'est passée exactement devant l'hôtel Africa, vers midi trente. C'était devant deux agents de la police. Une vingtaine de personnes m'ont attaqué et insulté m'accusant d'être un journaliste de la honte. Pire encore, Ricouba m'a regardé face-à-face et dans les yeux et a fait signe qu'il va m'égorger très prochainement. Lorsque, j'ai demandé de l'aide à deux policiers qui observaient la scène, l'un d'eux m'a répondu qu'aujourd'hui, ils n'ont pas le pouvoir de le défendre et seul Dieu Tout puissant est capable de me protéger contre ces gens-là», a raconté M. Bghouri à Kapitalis. Et d'ajouter que, grâce à des manifestants, il a «échappé belle à la furie de ces gens qui étaient dans un état second».
M. Bghouri a passé des années durant à militer contre le régime Ben Ali. Où était ce dénommé Riqouba, qui a été reçu, samedi dernier, au palais de Carthage, par le président Moncef Marzouki. Pauvre Tunisie !
Aujourd'hui encore, Zied Heni, journaliste et militant de longue date, a été, lui aussi, agressé verbalement et physiquement par des partisans des LPR, des milices violentes au service d'Ennahdha.
Alors que tout le monde ne cesse d'appeler à la dissolution des LPR pour leur violence, seuls Ennahdha, le parti de Moncef Marzouki, le Congrès pour la république (CpR) et quelques partis islamistes les défendent farouchement.
Selon Mohamed Abbou, secrétaire général du CpR, ces Ligues «sont la conscience de la révolution».
Pauvre M. Abbou, réduit au rôle d'idiot «inutile» d'Ennahdha et des islamistes extrémistes...
Z. A.