Khaled Amami, qui a pu rencontrer son fils, mardi matin, au centre de détention de Gorjani, à Tunis, a affirmé qu’Aziz porte des traces de coups sur le nez et le corps et qu’il va porter plainte contre les agresseurs.

«Lorsque je me suis rendu au poste de police, dans la nuit du lundi, je l’ai entendu crier ‘‘Papa, ils m’ont tabassé’’ et j’ai pu vérifier cela en le voyant ce matin», a déclaré le père à Mosaïque FM.

Selon Khaled Amami, l’arrestation d’Azyz fait partie d’un règlement de compte. Elle est intervenue suite aux dernières déclarations du blogueur dans le cadre de l’action ‘‘Moi aussi j’ai brûlé un poste de police’’.

Cette action, menée sur les réseaux sociaux, est notamment dirigée par Azyz Amami, en soutien aux révolutionnaires poursuivis aujourd’hui en justice pour avoir brûlé des postes de police lors des émeutes populaires entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011.

Khaled Amami a également indiqué que son fils a été l’objet récemment de harcèlements et de menaces, sans donner plus de précisions.

Le photographe Sabri Ben Mlouka arrêté avec Azyz Amami.

Rappelons que Aziz Amami était à bord d’une voiture avec son ami photographe Sabri Ben Mlouka, lorsque les deux hommes ont été arrêtés pour un contrôle de papiers, hier vers 23 heures, à La Goulette. Les policiers ont fouillé la voiture, avant de conduire les deux amis au commissariat de police de la Goulette. Azyz devrait répondre de l’accusation de consommation de cannabis.

L’avocat du blogueur, Me Bassem Trifi, a déclaré que son client n’avait pas de drogue sur lui et qu’il n’en avait pas non plus consommé.

Un groupe d’activistes du web vont se réunir, mardi à 18h, à la salle El-Hamra, sise à la rue El-Jazira à Tunis, pour décider des actions à mener en soutien à leur camarade.

Y. N. M. 

Illustration: Khaled Amamy.