Fathi Touzri, à qui Ennahdha a proposé un portefeuille ministériel, a présenté mardi sa démission à la secrétaire générale du Parti républicain (Al Jomhouri). Le parti étant opposé à toute participation au prochain gouvernement.
Maya Jeribi a reçu officiellement, mardi, la démission du membre de son parti Fathi Touzri, qui a eu une proposition d'Ennahdha pour intégrer le nouveau gouvernement, malgré le refus catégorique du bureau exécutif d'Al-Jomhouri d'entrer dans ce gouvernement. La démission de M. Touzri a été acceptée. Pour fêter sa énième désertion, M. Touzri a changé la photo de profil de sa page Facebook. Il a fait sa mue en quelque sorte.
Véritable girouette politique M. Touzri, psychologue de son état, a intégré le Parti démocratique progressiste (PDP), dans les années 2000. En 2008, quand ce parti avait des démêlées avec le régime de Ben Ali, il a démissionné avec d'autres membres du bureau politique, tous partisans d'une ligne de dialogue avec le régime. C'était un coup de pied de l'âne et une trahison. Ses anciens camarades du PDP ne lui en tiendront pas rigueur. Tout le monde n'a pas la foi chevillée au corps...
Au lendemain de la révolution, Dr Fathi Touzri, croyant à sa bonne étoile et toujours aussi assoiffé de pouvoir et de gloire, a fondé le Parti pour le Progrès (PPP), qui a eu des poussières de voix lors des élections du 23 octobre 2011.
Ayant pris conscience de son véritable poids politique (autant dire presque nul), il a fait des mains et des pieds pour réintégrer le PDP devenu entre-temps Al-Jomhouri. Et le revoilà adoubé par le parti islamiste Ennahdha, plus proche de ses convictions. Qu'à cela ne tienne ! Il «tourne la veste, toujours du bon côté», comme dit la chanson.
Mais bon, pour combien de temps encore?
Z. A.