Le communiqué rendu public samedi par le ministre des Affaires religieuses Noureddine El-Khademi condamnant l'atteinte, par la famille du martyr Chokri Belaïd, aux rites de l'enterrement, a laissé les Tunisiens bouche-bée. Très déçus et très en colère.
Les déclarations publiées hier par le ministre El-Khademi n'ont pas laissé insensibles les internautes qui ont réagi à leur manière sur les réseaux sociaux.
Indignés, ils ont appelé à sa démission, car lui aussi doit assumer une grosse part de responsabilité dans les violences pratiquées par certains extrémistes religieux.
«Il n'a pas condamné l'assassinat de Chokri Belaïd et il ne sait même pas que ses funérailles sont un événement national qui ne ressemble à aucun autre enterrement dans l'histoire récente du pays. Il n'a pas respecté la douleur d'une femme et d'une fillette, meurtries par cet assassinat», lit-on dans certains commentaires.
Une rafale d'accusations a été lancée dans d'autres commentaires à l'encontre de ce ministre «incapable de faire son boulot. Il n'a jamais condamné les incendies de près de 80 mausolées par des islamistes dangereux; il n'a pas pu gérer les salafistes qui investissent les mosquées, devenues incontrôlables et lieu d'appel au djihad». «S'il avait une once de dignité, il se serait retiré depuis belle lurette. Honte à ce ministre incompétent et arrogant», lit-on également. Et pour couronner le tout, son portrait est désormais frappé de l'injonction de la révolution : Dégage!
Z. A.