Yamina Zoghlami, députée d'Ennahdha, s'est déchainée, lors de la séance plénière, aujourd'hui, contre les prédicateurs qui, selon elle, ne font que rabaisser la femme en tentant de la ramener aux siècles obscurs.
L'élue d'Ennahdha (et présidente de la commission des martyrs et des blessés de la révolution) Yamina Zoghlami, a profité de la célébration, aujourd'hui, de la Fête internationale de la femme, pour critiquer les prédicateurs qui, selon elle, n'ont rien à faire d'autre que de s'occuper des femmes, en cherchant par tout moyen à la réduire en esclavage pour la noyer définitivement dans l'obscurantisme.
Il était temps, a-t-elle lancé, que ces prédicateurs arrêtent de se prendre pour les tuteurs des femmes.
«Nous, les députées d'Ennahdha et de tous les autres partis, sommes capables de conduire ensemble, et chacune de son côté, la Tunisienne vers les temps modernes, et de grâce, épargnez-nous vos réflexions et vos idées obscurantistes. Arrêtez de parler au nom de la femme, il vaut mieux vous taire, car vos propos sont la marque même du sous-développement», a-t-elle martelé.
Depuis qu'Ennahdha est au pouvoir, on ne compte plus le nombre des prédicateurs extrémistes venus prêcher dans nos mosquées et dans nos espaces publics.
Des prédicateurs tunisiens financés par des wahhabites qataris et saoudiens, multiplient, eux aussi, les discours dans les mosquées, les espaces publics et dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux pour rabaisser les femmes et les exclure de la vie active et sociale.
Selon l'avocate Radhia Nasraoui, l'année 2013 a été marquée par plusieurs vagues de violence contre la femme et le nombre d'agressions physiques et verbales ont battu tous les records en Tunisie.
Z. A.