Le président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi a déclaré: «Oui, je considère tous les Tunisiens comme mes enfants, les salafistes et les non-salafistes, mais nous rejetons la violence. Tout ceux qui n'en font qu'à leur tête assumeront leur responsabilité».
M. Ghannouchi s'adressait ainsi, dans un entretien avec la radio Jawhara FM, à tous ceux qui ne cessent de rappeler ses précédentes déclarations à propos des salafistes, qualifiés tour-à-tour de «mes enfants», qui «me rappellent ma jeunesse» et «cherchent à promouvoir une nouvelle culture».
Pour justifier l'extrémisme religieux, M. Ghannouchi est revenu à sa rengaine: «C'est l'ex-président et le système de Bourguiba qui sont derrière le désert religieux qui a donné naissance à des groupes extrémistes religieux après la révolution».
Le laxisme des deux gouvernements nahdhaouis successifs (Hamadi Jebali et Ali Lârayedh) vis-à-vis des mouvements extrémistes religieux, considérés comme des réserves électorales et des instruments pour faire pression sur l'opposition et la société civile, n'y sont, bien sûr, pour rien!
I. B.