L'ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi et son parti Nida Tounes restent en tête des sondages d'opinion, talonnés par l'ex-chef du gouvernement provisoire Hamadi jebali, et son parti, Ennahdha.
C'est ce qui ressort d'un nouveau sondage d'opinion réalisé par le cabinet Emrhod Consulting, entre le 19 et le 26 juin, auprès d'un échantillon de 1067 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population tunisienne.
Selon Nébil Belaam, directeur d'Emrhod Consulting, les intentions de vote pour les élections législatives restent largement favorables à Nida Tounes, qui poursuit son avance (36,6% en juin, contre 20,4 en mai).
Bien qu'il soit passé de 14% d'intentions de vote en mai à 19,4% en juin (soit une hausse de 4 points), le parti islamiste Ennahdha (au pouvoir) reste très loin derrière.
Le Front populaire (gauche radicale), quant à lui, se maintient en 3e position avec 7% (contre 8% en mai). Suivent, dans l'ordre, mais dans les profondeurs du classement, le Congrès pour la république (CpR: 2,1% contre 2% en mai), la Pétition populaire (2,1% contre 3,5%), Al-Jomhouri (2% contre 2,1%), l'Union pour la Tunisie (UpL: 1,9% contre 0,7%), Ettakatol (1,8% contre 1,7%), Hizb Ettahrir (1,1% contre 1,2%), l'Alliance démocratique (1%, même score qu'en mai).
L'enquête indique par ailleurs, que 15,1% des Tunisiens ne savent pas pour qui voter, 17,9% vont voter «blanc» et 2,1% des sondés refusent de s'exprimer. Près du tiers de l'électorat (35,1%) reste donc indécis, soit autant de voix à pêcher pour les partis politiques.
Concernant la popularité des personnalités politiques, le leader de Nida Tounes, Béji Caïd Essebsi, maintient sa large avance (17,7% en juin contre 17,6%en mai), sur Hamadi Jebali, l'ancien chef de gouvernement provisoire et secrétaire général d'Ennahdha (7,1% contre 3,3%), Hamma Hammami, leader du Front populaire (gauche radicale : 4,6% contre 4,5%) et l'actuel chef du gouvernement et dirigeant d'Ennahdha Ali Larayedh (3,7% contre 2,9%).
Le président provisoire de la république Moncef Marzouki est crédité, quant à lui, d'un faible score (2,2% contre 1,7%). Idem pour Ahmed néjib Chebbi, leader du Parti républicain, qui n'arrive pas à décoller (Al-Jomhouri: 1,3% contre 1,3%), suivi de Hachemi El Hamdi (Pétition populaire: 1,1% contre 1,4%), Taieb Baccouche (Nida Tounes: 0,9% contre 0,6%), Slim Riahi (Union patriotique libre: 0,7% même score qu'en mai).
On remarquera, au passage, que Mustapha Ben Jaâfar, président de l'Assemblée nationale constituante (Anc) et leader d'Ettakatol (centre gauche) ne figure même plus dans le classement. Ce qui en dit sur la détérioration de son image, ainsi que celles de l'Assemblée et de son parti.
I. B.