Le ministre de l'Education Salem Labiadh a présenté lundi, comme prévu, sa démission au chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh et s'est excusé de ne pas pouvoir prendre part à la réunion ministérielle de la Kasbah.
La démission a été donc remise en bonne et due forme au premier responsable du gouvernement.
Pourtant Noureddine Bhiri, ministre conseiller politique du chef du gouvernement, a nié toute intention de démission au sein du gouvernement Larayedh, lors d'un point de presse au palais du gouvernement à la Kasbah, juste après la réunion ministérielle. L'un des deux membres du gouvernement a donc menti. Il n'est pas difficile d'imaginer lequel.
Noureddine Bhiri a, par ailleurs, déclaré que la dissolution de l'Assemblée nationale constituante (ANC) va conduire le pays au désastre, comme cette ANC, devenue un fardeau financier et politique pour les Tunisiens, servait encore à quelque chose.
Insensibles aux appels de leurs collègues pour la dissolution de l'Assemblée, dont deux ont été hospitalisés après avoir été agressés par la police (Mongi Rahoui et Noomane Fehri), les députés du bloc d'Ennahdha ont poursuivi aujourd'hui leurs travaux à l'Assemblée comme si de rien n'était.
L'autisme politique, on sait où cela mène...
Z. A.