Noureddine Khademi, ministre des Affaires religieuses, a refusé d’exprimer sa satisfaction après l’annonce de l’arrestation en Libye d’Abou Iyadh, chef d’Ansar Charia, organisation classée terroriste... par le gouvernement dont il est membre.
Interrogé lundi par nos collègues de Shems FM à propos de l’arrestation, en Libye (non confirmée) de Seifallah Ben Hassine Mokni alias Abou Iyadh, le ministre s’est empêtrée dans de oiseuses explications sur la révolution, la justice, la religion, etc., évitant d’exprimer la moindre opinion à propos d’Abou Iyadh, malgré l’insistance de notre confrère Hamza Balloumi qui lui a posé la question à quatre reprises : Que pensez-vous de l’arrestation d’Abou Iyadh? Pas de réponse, mais des propos tournant autour du pot... Abou Iyadh est pourtant considéré comme le chef d’une organisation terroriste par le gouvernement dont M. Khademi est membre. Ce dernier n’en a peut-être pas été informé. Il n’a pas peut-être pas été consulté non plus avant l’annonce de cette décision. Il y a aussi de fortes chances que M. Khademi y soit, au plus profond de lui-même, opposé, tout en se gardant de s’exprimer à ce sujet. Mosquée El-Fath à Tunis, fief des adeptes d'Abou Iyadh et de... Noureddine Khademi! Quoi qu’il en soit, on constatera que M. Khademi n’a pas voulu condamner Abou Iyadh, ni Ansar Chariâ, ni encore l’idéologie salafiste jihadiste dont cette organisation se réclame. Pour la simple raison qu’il appartient lui-même à cette même mouvance extrémiste... Souvenons-nous : Noureddine Khademi, imam de la mosquée El-Fath à Tunis, a souvent appelé au jihad en Syrie dans ses prêches du vendredi prononcés dans cette mosquée considérée comme le fief des salafistes jihadistes adeptes d’Abou Iyadh. Les vidéos de ses prêches circulent encore sur les réseaux sociaux. Ceci explique-t-il cela? Le silence de Khademi, hier, sur Shems FM, à propos de l’arrestation d’Abou Iyadh est, en tout cas, on ne peut plus éloquent. C’est un silence qui vaut son pesant... d'affinités inavouées avec le chef terroriste. Z. A. |