L’ancien député et maire de Tabarka, qui était en prison depuis octobre 2011, a été relâché hier vers 20h, alors que son état de santé se dégradait. Il est mort à son domicile vers 2h du matin.

Jilani Daboussi était diabétique et sous dialyse péritonéale et sa famille avait demandé sa libération pour raison de santé mais la justice n’a pas répondu à son appel.

Le juge d’instruction du tribunal de Jendouba avait émis, le 7 octobre 2011, un mandat de dépôt contre Jilani Daboussi, accusé dans une affaire d’escroquerie et de spoliation de biens immobiliers. Le 8 octobre, il a été conduit à la prison de Bulla Regia. 

Son fils Sami parle d’acharnement judiciaire sur son père, dénonce un dossier vide, des règlements de comptes politiques et des conditions de détention exécrables, ainsi que les noms de ceux qui ont «réussi à détruire Jilani Daboussi, sous prétexte de lutter contre la corruption».

(Photo Tuniscope).

Dans la liste des responsables de la mort de son père, Sami cite notamment quelques juges, le directeur du journal ‘‘L’Audace’’ Slim Bagga, le docteur Mondher Ounissi, 2 ex-ministres d’Ennahdha (ceux de la Santé Abdellatif Mekki et de la Justice Noureddine Bhiri).

Jilani Daboussi était médecin de profession, homme politique, ancien membre du RCD, ancien député sous Bourguiba et Ben Ali, et ancien maire de Tabarka.

C’était aussi un homme d’affaires, membre du bureau exécutif du l’Utica, possédant des cliniques à Tabarka et à Tunis. Mélomane à ses heures, le défunt avait notamment dirigé le Festival du jazz de Tabarka.

L’équipe de Kapitalis présente ses plus condoléances les plus attristées à la famille de Jilani Daboussi, et notamment à son frère, notre confrère Magid Daboussi, directeur de Radio Soleil en France. Et rend hommage à la mémoire d’un homme certes controversé, grande gueule devant l’Eternel, mais qui, malgré ses défauts qui lui ont valu beaucoup d’inimitiés, notamment dans les milieux politique et des affaires, ne manquait pas de qualités humaines. Son bagou et son talent de communicateur resteront dans la mémoire des Tunisiens.

Y. N. M.