Emna Mansour Karoui est la première femme à avoir présenté sa candidature à la présidentielle, en attendant les 3 autres éventuelles prétendantes.
La présidente du Mouvement démocratique de la réforme et de l'édification (MDRE) s’est rendue au siège de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), samedi 20 septembre 2014, vers 11h30. Elle était entourée surtout de membres de sa famille. La candidate a recueilli plus de 12.000 signatures de citoyens-électeurs, 2.000 de plus que ce qu’exige la loi électorale d’un candidat à la présidentielle. Elle estime avoir de grandes chances de remporter le scrutin… Compte-t-elle sur le vote des islamistes ou sur celui de sa famille politique, les Destouriens, lequel vote sera disputé par plusieurs autres candidats? On notera que le MDRE est un petit parti, assez peu connu et très peu actif. On rappellera aussi qu’en mars 2014, Emna Mansour Karoui avait fait un éloge appuyé du parti islamiste Ennahdha, en déclarant que ses membres sont les seuls à avoir lutté contre Ben Ali… minimisant ainsi le combat contre la dictature mené par plusieurs autres partis et mouvements, notamment ceux de gauche et de centre-gauche, dont les membres ont connu la répression, la torture et la prison… Qu’elle sera (ou non) élue, Emna Mansour Karoui aura déjà inscrit son nom dans l’histoire comme étant la première tunisienne à avoir postulé à la magistrature suprême. Les trois autres éventuelles candidates sont Kalthoum Kennou, ancienne présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), Leila Hammami, universitaire-chercheur et conseiller d'Organisations internationales, et Badra Gaaloul, spécialiste dans la science de la sociologie sécuritaire et militaire. Y. N. M. |
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