Le président de la république Béji Caïd Essebsi a refusé l’installation d’une base militaire américaine et d’un bureau de liaison israélien en Tunisie.
C’est ce qu’a indiqué le site ‘‘Middle East online’’ (MEO), ajoutant que M. Caïd Essebsi a opposé ainsi un veto à un engagement antérieur fait par le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, quand le parti islamiste était au gouvernement, en 2012, après avoir remporté les élections du 23 octobre 2011. M. Caïd Essebsi a considéré l’engagement de Ghannouchi comme une «menace directe et dangereuse à la sécurité nationale tunisienne et une atteinte à la souveraineté de l’Etat et à l’indépendance de la décision politique nationale», a souligné ‘‘Middle East Online’’, en citant de vagues sources politiques. Selon le journal, c’est le sénateur états-unien John McCain qui a proposé, au cours de sa rencontre avec M. Caïd Essebsi, le 6 février 2015, d’installer une base militaire américaine à Remada, dans le gouvernorat de Medenine, en vue d’aider les pays de la région (Tunisie, Algérie et Libye) dans la lutte contre les groupes terroristes, en soulignant que ces pays sont dans l’incapacité de combattre, tous seuls, le terrorisme et les conséquences prévisibles de la guerre en Libye, menée par les milices armées de Fajr Libya et les groupes jihadistes de l’Etat islamique (Daêch). ‘‘Middle East Online’’ ajoute que John McCain a été «très surpris par la refus catégorique de M. Caïd Essebsi, le disciple du laïque Bourguiba, de donner suite à des engagements pris par l’islamiste Ghannouchi.» I. B. |
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