Mounir Ksiksi 2L’envoi à Zenten, en Libye, de 3 tonnes de médicaments, par le biais de ses services, a été fait en toute légalité, a indiqué Mounir Ksiksi.

Accusé par des dirigeants des syndicats de sécurité d’avoir expédié une cargaison de médicaments, en Libye, à une partie non identifiée et qui pourrait être un groupe extrémiste religieux, le directeur général et commandant de la Garde nationale, a minimisé cette affaire dans une déclaration aux médias, aujourd’hui, samedi 21 février 2015, en marge de la réunion périodique des gouverneurs, à la caserne de Laouina, à Tunis.

«Il s’agit d’un don fait par des citoyens. Nous n’avons fait qu’acheminer cette quantité de médicaments jusqu’aux frontières tuniso-libyennes. L’envoi a donc eu lieu par des voies légales et n’aurait pas dû susciter autant de bruit. C’est une opération qui s’est déroulée dans un cadre humanitaire et de manière strictement légale, conformément aux dispositifs juridiques en vigueur», a-t-il précisé, sans pour autant préciser la partie libyenne, à Zenten, à laquelle les médicaments ont été envoyés.

Avec cette réponse pour le moins évasive et vague, M. Ksiksi a laissé les journalistes sur leur faim, sans réellement dissiper les soupçons des dirigeants des syndicats sécuritaires à propos de cette opération qualifiée de «caritative» et qui, de toute façon, ne fait pas partie de ses prérogatives.

Ce qui ajoute à l’épaisseur du mystère entourant M. Ksiksi, que ses collègues accusent aussi d'être un salafiste, ce sont ses esquives et ses faux-fuyants.

Invité, hier soir, par la chaine de télévision nationale Watania 1, pour répondre aux accusations des syndicats de sécurité, il s'est excusé en dernière minute sans aucune explication. «Il aurait fait l’objet de fortes pressions pour ne pas venir», a expliqué l’animateur de l’émission ‘‘Chokran Ala Al-Houdhour’’, Boubaker Akacha, sans donner plus de précision.

Le journaliste avait pourtant rencontré M. Ksiksi, en milieu de journée, passé une heure en sa compagnie et eu sa promesse ferme de venir à l’émission. Que cherche-t-on à cacher? Pourquoi tant de mystère autour d’une opération dite «caritative»? Pourquoi le gouvernement – l’ancien et l’actuel – ne s’explique-t-il pas à propos de cette affaire? Quelle partie cherche-t-on à... protéger?

Z. A.

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