C’est une suggestion citoyenne de notre ami Ghazi Mabrouk, inspirée par une citation de l’ouvrage de Béji Caïd Essebsi, ‘‘Le bon grain de l’ivraie’’: «Habib Bourguiba sortira du purgatoire et la statue équestre du plus illustre des Tunisiens reprendra sa place à Tunis».
M. Caïd Essebsi, aujourd’hui Premier ministre du gouvernement provisoire, et probablement jusqu’au 16 octobre, après le report à cette date des élections de l’assemblée constituante, pourrait mettre son propre souhait à exécution. Et il y aura peu de Tunisiens pour contester sa décision.
L’ex-président Ben Ali avait fait déplacer de l’avenue Bourguiba la statue du père de la nation. Il l’a remplacée par une vulgaire horloge, aujourd’hui rouillée et lugubre. Une pétition circule dans le web, «à l'attention de pouvoir en place et du futur gouvernement», pour demander que la statut du président Bourguiba regagne sa place.
Le 1er juin, date du retour triomphal de Bourguiba en Tunisie, en 1955, après son exil en France, serait peut-être la date idéale pour un tel acte à portée symbolique, à une période transitoire où la Tunisie a besoin de retrouver ses repères historiques et civilisationnels.