Toutes les personnes ayant occupé des responsabilités politiques sous le régime de Ben Ali vont perdre le droit d’en occuper encore à l’avenir. La révolution en a décidé ainsi…


Cette interdiction pourrait être inscrite dans le texte du nouveau code électoral en cours de finalisation et qui va mettre en place le cadre légal et organisationnel pour la tenue de l’élection de l’assemblée constituante le 24 juillet prochain.

Ainsi donc, toute personne ayant occupé une responsabilité centrale ou régionale dans le gouvernement Ben Ali – qu’elle ait été ministre, secrétaire d’Etat, chef de cabinet, gouverneur, délégué, secrétaire général de gouvernorat, etc. –, ayant été membre de l’une des sessions de la Chambre des Conseillers et de la Chambre des députés, ayant présidé un conseil municipal, ou ayant été membre du bureau politique, du comité central, des comités de coordination ou des fédérations professionnelles et territoriales de l’ex-parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (Rcd)… Toute personne ayant donc occupé l’un de ces postes ne pourra plus présenter sa candidature aux prochaines élections, et ce pour une durée qui reste à déterminer.

C’est ce qu’a demandé la majorité des 140 membres de l’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique. Cette demande, qu’aucun membre de l’Instance n’a contestée, a également été exprimée par les conseils locaux et régionaux pour la sauvegarde de la révolution. Et pour cause: elle est en conformité avec la récente décision de justice qui a ordonné la dissolution du Rcd et la reprise de tous ses avoirs et biens par l’Etat.

Cette décision posera sans doute un problème aux anciens membres du gouvernement qui se sont vu octroyer une autorisation pour créer des partis, tels Kamel Morjane, Mohamed Jegham et autres Ahmed Friaâ, qui ne pourront plus se présenter eux-mêmes aux élections.

Z. A.