Alors que les extrémistes religieux s'attaquent à la fête de la Saint-Valentin, Othman Battikh, mufti de la république, autorise cette fête et appelle les Tunisiens à s'aimer et à laisser la haine de côté.
Parmi ceux qui condamnent la Saint-Valentin, le salafiste wahhabite Adel Almi, président d'Al-Jamia al-Wassatia Li-Tawia Wal-Islah (Association centriste de sensibilisation et de réforme), antérieurement appelée ''Al-Amr Bil Maârouf Wa Nahy Ala Al-Monkar'' (Ordonnancement de la vertu et la prévention du vice), qui a qualifié ceux qui la célèbrent de «chrétiens, juifs ou bouddhistes».
Adel Almi était derrière notamment l'incitation aux violences lors des évènements d'Al-Abdellia en juin dernier.
Selon cet activiste religieux, 80% des Tunisiens ne fêtent pas la Saint-Valentin et ceux qui imitent aveuglement l'Occident sont des gens qui se permettent tout dans la rue et n'ont aucune pudeur. «Les Tunisiens s'aiment tout naturellement et n'ont pas besoin d'avoir une fête (de l'amour, Ndlr)», a-t-il dit.
A cette déclaration, le mufti de la république Othman Battikh, a répondu: «Tant que cette fête est dédiée à l'amour, que les Tunisiens la célèbrent et que ça soit une occasion pour mettre fin à la haine qui s'est instaurée dans le pays et divisé le peuple».
Z. A.