Comme pour ridiculiser davantage le ministre de l'Education, des groupes de jeunes se sont donné rendez-vous pour exécuter la danse Harlem Shake, un buzz planétaire en ligne, dans les lycées, universités et même dans la rue. Vidéo.
Le ministre de l'Education, Abdellatif Abid, a ordonné, aujourd'hui, une enquête à l'encontre de la directrice du lycée de l'Imam Moslem à El Menzah, à Tunis, pour avoir laissé les élèves de ce lycée faire la fête, samedi, en effectuant la danse Harlem Shake.
Le ministre de l'Education du parti Ettakatol (allié d'Ennahdha), qui a toujours évité de déplaire à ses «employeurs» islamistes en fermant notamment les yeux sur les rassemblements de salafistes dans les lycées pour appeler au jihad, a-t-il voulu faire briller les babouches d'Ennahdha en ordonnant, lundi, une enquête à l'encontre de la direction et des élèves du lycée de l'Imam Moslem à El Menzah?
La danse Harlem Shake transformée en moyen de résistance à l'obscurantisme en Tunisie.
Comme pour remettre le ministre à sa place et souligner son ridicule, des groupes de filles et de garçons, ici et là, déguisés, maquillés ou tout simplement en tenue de ville, se sont mis à effectuer la danse du Harlem Shake, notamment à Monastir (Faculté de pharmacie) et à Manouba (Faculté des arts et métiers).
Les beaux tableaux de chorégraphie ont été filmés et partagés sur les réseaux sociaux. Et le mouvement continue de conquérir d'autres espaces publics... Du côté du Belvédère, comme à l'entrée des souks ou dans les grandes surfaces, avec darbouka et bendir...
Z. A.