salafistes menzel bourguiba 5 11La cellule d'Ansar Al-Chariâ à Menzel Bourguiba (Bizerte) hausse le ton et déclare le jihad contre la police et l'armée. Elle menace de remplacer le drapeau national, hissé sur le bâtiment du ministère de l'Intérieur, par leur bannière noire. Vidéo.

Dans une vidéo partagée dimanche sur les réseaux sociaux, les partisans d'Ansar Al-Chariâ à Menzel Bourguiba défient l'interdiction des tentes de prédication, décision prise par Lotfi Ben Jeddou, le ministre de l'Intérieur. Ils déclarent ouvertement le jihad (guerre sainte) contre les forces de la sécurité et de l'armée.

Malgré l'interdiction des tentes de prédication, plusieurs partisans d'Ansar Al-Chariâ – dont le chef est Abou Iyadh, recherché depuis les évènements de l'ambassade et de l'école américaines en septembre dernier – se sont mobilisés pour faire des démonstrations de force et narguer les forces de l'ordre, notamment à Sejoumi, Mnihla, Ettadhamen, Iltilaka, Ben Arous, La Marsa (banlieues de Tunis), Sousse et Bizerte.

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Entre la prédiction et le jihad, il n'y a qu'un fil qu'Ennahdha s'entête à ne pas voir.

Il y a quelques mois, Rached Ghannouchi avait encouragé, lors d'une réunion secrète avec des chefs salafistes, à multiplier les tentes de prédication, monter des chaines de télévision et de radio pour diffuser leur idéologie, ajoutant, en baissant la voix, que «la police, l'armée et les médias ne sont pas garantis, car encore dominés par les laïques.»

Ennahdha et le gouvernement Ali Lârayedh ont du mal aujourd'hui à mettre hors d'état de nuire ce groupe salafiste jihadiste qu'ils ont laissé se développer, en espérant l'utiliser le jour J.

Ce groupe, qui ne fait pas de différence entre prédiction et jihad et ne se gêne pas de soutenir ouvertement les jihadistes armés repliés au Jebel Châmbi, semble déterminé, aujourd'hui, à mener la guerre à l'Etat et au gouvernement tunisiens.

Z. A.

Vidéo.