Treize associations tunisiennes ont porté plainte contre Marguerite, Pauline et Joséphine, les 2 Françaises et l'Allemande de Femen, incarcérées depuis la semaine dernière et qui comparaîtront demain devant le juge.
Au lendemain de l'incarcération à la prison de Manouba des 3 filles de Femen venues soutenir leur camarade tunisienne Amina Sboui, arrêtée à Kairouan et incarcérée depuis le 19 mai à la prison de Messaâdine (Sousse) pour avoir «profané un tombeau», 13 associations ont publié sur leur page officielle Facebook Femmes Tunisiennes, un communiqué où elles condamnent le geste qualifié d'«immoral» des filles de Femen et annoncent qu'elles ont déposé une plainte contre elles auprès de la justice.
Marguerite, Pauline et Joséphine ont manifesté, les seins nus, devant le palais de justice de Tunis aux cris de «Free Amina».
Les associations plaignantes sont Înaya de Rades, Youghorta du Kef, Osrati d'Ezzahra, Assilet de Kasserine, La Femme libre de Sfax, Rahma d'Al Âlia (Bizerte), Tawassol de Sousse, Oufoq de Hammam Sousse, Voix de la femme à Kaleât Sinen, la Promotion de la Famille d'El Jem, la Protection de la famille El Mourouj, l'Association pour l'Equité de la femme rurale de Sidi Bouzid et l'Association de la femme active de Monastir.
La plupart de ces associations sont proches du parti islamiste Ennahdha, au pouvoir.
Z. A.