Les travaux de restauration et d'aménagement du mausolée de Sidi Bou Said, dans la Banlieue nord de Tunis, en partie incendié par des extrémistes religieux, le 12 janvier dernier, viennent d’être achevés.
Raouf Dakhlaoui, président de la délégation spéciale de Sidi Bou Said, a annoncé, lors d'un point de presse, vendredi, au mausolée Sidi Bou Said El Béji, que ce monument sera ré-ouvert au public, lundi 4 novembre, à l'occasion de la célébration du nouvel an de l'hégire. Au cours de la conférence de presse, qui s’est déroulée en présence de Adnen Louhichi, directeur général de l'Institut national du patrimoine (INP) et Kheireddine Annabi, représentant de l'Association de sauvegarde des monuments de Sidi Bou Said, le maire de Sidi Bou Said a indiqué que la phase de reconstruction du mausolée, bâtie sur une superficie de 40 mètres carrés, a duré 9 mois et a coûté 30.000 dinars. Des experts de l'INP ont mené les travaux de restauration financés par l'Association de la sauvegarde des monuments de Sidi Bou Said, a-t-il ajouté. Adnen Louhichi a fait part, de son côté, de l'engagement de son institution à contribuer aux travaux de restauration des lieux de culte et mausolées ravagés par des actes de vandalisme et des incendies dans différentes autres régions du pays, perpétrés par des extrémistes religieux. Il a fait savoir que l'INP est en train de dresser un plan de mise en valeur et de sauvegarde de tous les monuments de Sidi Bou Said, une étape essentielle pour leur classement. Cette démarche sera élargie, a-t-il dit, à tous les sites et monuments historiques en Tunisie. Kheireddine Annabi a fait remarquer, pour sa part, que son association a été créée, tout juste après l'incident, afin d'inciter la population locale à participer à la collecte de fonds pour restaurer le monument endommagé. «Aujourd'hui, l'association peut se permettre de se charger de l'entretien d'autres monuments à Sidi Bou Said, après avoir reçu plusieurs dons de la part des habitants de la ville», a-t-il indiqué. Les causes de l'incendie du mausolée de Sidi Bou Said demeurent à ce jour inconnues, a affirmé le maire, même si les soupçons s’orientent vers des extrémistes religieux de la mouvance salafiste opposée au culte des saints, et qui a perpétré des attaques contre des dizaines d’autres mausolées, zaouias et marabouts à travers la république dont le mausolée de Saida Manoubia à la Manouba, celui de Sidi Abdelaziz à la Marsa, la zaouia Sidi Ali El-Hachani à Menzel Abderrahmane (gouvernorat de Bizerte) et celle de Sidi Abdallah Ghribi (Sidi Bouzid), etc. I. B. (avec Tap).
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