Des renforts en hommes et équipements sont arrivés ces derniers jours dans la zone militaire du Jebel Chaambi, gouvernorat de Kasserine (centre-ouest).
Selon le porte-parole du ministère de la Défense, le colonel major Taoufik Rahmouni, cité par l’agence Tap, ces renforts visent à mieux contrôler les points névralgiques, à mener des opérations ponctuelles et limitées et à poursuivre les suspects, suite à des renseignements relatifs à des mouvements d’éléments terroristes dans cette zone.
«Il s’agit d’élever les capacités opérationnelles des unités déployées dans la zone afin qu’elles puissent parer à toute éventualité», a indiqué M. Rahmouni. Des témoins à Kasserine ont constaté, ces derniers jours, un important mouvement de troupes et d’équipements militaires (véhicules de transport, blindées, ambulances, avions de chasse) dans les environs de Kasserine. Jebel Chaambi: une zone montagneuse boisée infestée par des groupes terroristes. Par ailleurs, le président provisoire de la république, Moncef Marzouki, a promulgué un arrêté républicain (n°70 datée du 11 avril 2014), décrétant le Jebel Chaambi et ses environs «zone d’opération militaire fermée, où l’accès est soumis à des autorisations préalables délivrées par les autorités militaires.» Outre Jebel Chaambi, les autres zones concernées sont Jebel Sammama, Salloum et Mghila. Depuis décembre 2012, des groupes terroristes d'Ansar Charia, organisation terroriste affiliée à Al-Qaïda au maghreb islamique (Aqmi), sont réfugiés dans cette zone frontalière avec l'Algérie. Des mines artisanales, posées par des éléments terroristes, ont explosé ces derniers mois dans la zone faisant une douzaine de morts et une trentaine de blessés parmi les éléments de l'armée et la garde nationale, ainsi que des civils. L'armée y a également procédé à des campagnes de ratissage et de bombardement.
I. B. |